La présentation de la scène
La scène se déroule dans une auberge, au rez-de-chaussée, dans la salle qui sert de taverne.
Trois hommes se font face.
Enfin presque.
L'un très grand, les cheveux blancs et les yeux rouges inexpressifs, regarde autour de lui nonchalamment après avoir salué bien bas celui qui est assis derrière une longue table.
L'autre, de taille plus corpulente, est assis sur une simple chaise, derrière une simple table, mais ses habits dénotent d'une grande richesse, quoi qu'ils sont couvert d'une poussière sombre comme s'il avait fait un séjour sous terre.
Le dernier, ne cesse de trembler, ses cheveux colorés ressortent davantage sur son teint trop pâle, ses mains s'entortillent sans arrêt et il n'ose regarde quiconque.
Le premier se tient en retrait, proche du comptoir de l'aubergiste. Il n'est là qu'à titre de témoin, mais il a le droit de parole si jamais on aurait besoin de son témoignage ou opinion sur ce qui va se dérouler.
Le deuxième, toujours assis, parcours ses notes manuscrites étalées devant lui et lève parfois un regard inquisiteur. Il est le juge, celui qui a la lourde tâche de démêler le vrai du faux, de rendre justice aux opprimés et de punir sévèrement les coupables.
Le troisième cesse de trembler un instant, il semble sur le point de s'évanouir. Il déteste être ainsi le centre de l'attention. Puis, tout doucement, il recommence à osciller, c'est à peine si ses dents ne claquent pas. Il est l'accusé, celui à qui on reproche un acte impardonnable.
Dans cette pièce, on pourrait croire que tout va se jouer avec ces trois personnages, mais non, si on regarde plus attentivement, il y a une dernière personne, dans le fond, tout près du mur. Il regarde la scène d'un air agacé et légèrement furieux. Il se sent juge, témoin et victime à la fois, mais il ne dit rien. Il attend tout simplement que ça commence et espère que ce procès sera mener correctement. Il a confiance dans l'équité du juge, ne comprend le caractère du témoin et a presque pitié de l'accusé.
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