Je suis mort, enfin je le crois sincèrement. Mon corps continue de bouger, respirer et émettre des sons, mais à l'intérieur, oui, je crois bien que mon décès remonte à un certain temps.
J'aurais dû le prévoir, savoir que je ne serais pas capable de faire face, d'affronter ce qui m'entourait. J'aurais dû demander de l'aide, me tourner vers elle, ou lui ... avant que ça ne dégénère.
Mes regrets n'apporteront rien, ni à moi, ni à personne.
Plus rien ne me touche vraiment et ce qui peut encore le faire, je m'interdis d'y faire appel, comme si je voulais me punir d'y croire encore.
Je suis mort, ou plutôt je l'étais. Je sombrais tellement que je ne savais plus comment en sortir, j'étais enterré si profondément que j'avais oublié comment vivre en dehors de mon cercueil.
Maintenant, je ne vis pas beaucoup plus, mais je suis un tout petit moins mort. C'est tout de même différent. Par moi-même ... non, je n'ai pas réalisé ce miracle. C'est elle.
Je ne sais plus le nombre de fois que je me suis retenu de lui parler. De lui dire à quel point, elle compte, à quel point je voudrais changer ... tout, juste pour elle, pour qu'elle aille mieux, si c'est possible.
Je ne sais plus le nombre de fois que je me suis retenu de l'approcher, de la toucher. De la prendre dans mes bras, d'embrasser le sommet de son adorable tête et de respirer tout contre elle. Elle est mon refuge. Un refuge que je me suis refusé, parce que je n'y croyais plus. Parce que je ne croyais plus le mériter. Parce que je l'ai abandonné trop de fois, parce que je l'ai blessé de plusieurs manières, parce que je n'étais plus digne d'être à ses côtés.
Dans ma noyade, elle est mon rocher que j'ai ignoré, parce que je préférais couler. Et rien qu'une conversation me fait réaliser à quel point j'avais tort.
J'étais mort, brisé, noyé, et je ne suis pas revenu, pas encore, mais au moins, je n'ignore plus ma planche de salut. Je la regarde et je tente de trouver le courage de m'y accrocher encore. Pour qu'un jour, je ne sois plus celui qui s'accroche, mais celui sur qui, on peut s'accrocher.
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