vendredi 15 août 2014

vendredi 8 août 2014

Les hauts et les bas d'un coeur (3)

Finalement, j'ai donné plus à mon père que je ne l'aurais cru. Je lui ai tendu un arme chargée en lui demandant gentiment de peser sur la détente.

Enterré ! Il a demandé à m'enterrer et sans cercueil !

Il a toujours le don de maintenir ma haine à son égard avec une certaine régularité. Je ne pense plus maintenant hériter de quoi que ce soit. Est-ce qu'il a vraiment voulu à un moment donné ou à un autre que j'hérite ? J'en doute depuis la naissance de mon demi-frère.
Je ne suis cependant ni heureux ni triste à l'idée d'avoir un lien de moins avec lui. Ça me faisait presque plaisir de savoir que son titre allait tomber entre des mains qu'il méprise, mais pour autant, il va peut-être moins influencer ma vie.
Qui suis-je maintenant n'a plus vraiment d'importance. Je suis Daemien, point. Un homme amoureux de la plus belle créature sur terre.

Ma vie est tournée vers la sienne, presque complètement en fait, c'est assez incroyable.
Je pense à elle tous les jours, de milles façons.

Je m'inquiète au point de vouloir détruire la terre entière lorsqu'elle n'est pas là, tout mon énergie est tournée vers un moyen pour la trouver, m'assurer qu'elle va bien.
Lorsque je finis par la retrouver et bien sûr, j'y arrive toujours, puisque je ne m'arrête que lorsqu'elle est à vue ou dans mes bras, ... je ne peux m'empêcher de la serrer un peu ou de la regarder à la dérobée sous toute les coutures pour me rassurer.

Elle va bien ... elle va bien, alors tout peut bien aller. La dernière fois que je me suis inquiété ainsi, je n'ai pu que la serrer devant moi. Elle avait vécu des moments difficile, seule, transformée dans la campagne, elle avait blessé des gens, peut-être même tués certains d'entre eux sans le faire exprès. Je n'ai pas vraiment pu m'empêcher de descendre ma tête vers la sienne et lui embrasser le dessus de son adorable minois. J'aurais tout donné pour la garder ainsi, devant moi sur le cheval, mais bien sûr c'était impossible.

Le sauvetage d'une princesse et la fuite de deux princes m'ont empêcher de rester à ses côtés, mais mes pensées, elles l'étaient constamment. J'espère tout simplement qu'elle ne m'en veux pas de l'abandonner, bien qu'elle ne soit pas du tout consciente de mon tourment et que je suis bien le seul qui se reproche de l'abandonner ainsi.
Ils sont mmm.... importants pour son royaume, d'une certaine façon, ils sont de son monde, de son univers, je ne sais pas trop, je veux peut-être protéger trop de chose à la fois qui lui appartienne indirectement.

J'ai dû attendre presque deux mois avant de la retrouver à nouveau.
Elle n'allait pas particulièrement bien, pourquoi ? Je m'assombri lorsque quelque chose la tourmente, lorsqu'elle est triste et seule dans son coin sans rien dire à personne.
Parce que bien évidemment, elle ne dit rien à personne, elle garde tout pour elle, ses peurs, ses pensées négatives. Et pas un seul de ce fichu groupe est foutu de reconnaître qu'elle ne va pas bien et d'essayer de lui remonter le moral.

Bon, je ne me plains pas trop, elle est encore sur mes genoux, mais je sais que c'est mal, que je ne devrais pas en prendre plaisir. Je suis au moins heureux qu'elle y trouve un certain réconfort. Que je puisse lui être utile dans un moment pareil me fait aussi beaucoup de bien. Je lui apporte quelque chose, qu'elle mérite de toute évidence. Elle mérite tout simplement tout mon attention et je suis plus qu'heureux de le lui accorder.
Bon ... encore des questions, elle ne m'en pose pas trop et de toute façon, je vois mal en quoi elle pourrait vraiment m'aider à trouver Daniella. Cette femme ... je veux lui parler, j'en ai de besoin. Elle était mon unique raison de traverser, mais maintenant, je me demande si j'aurais été capable de rester derrière en sachant que Céleste traverse.

Je me sens mal lorsque je ne la vois pas, je suppose que mon cas ne s'améliore pas. Je deviens possessif, trop à mon goût. Je n'aime pas que les autres puisse la faire rire, puisse l'intéresser d'une façon trop approfondie. Je n'aime pas qu'on la regarde de trop près. Elle n'est pas à moi ... et probablement qu'elle ne le sera jamais, mais je ne sais pas si ... savoir que quelqu'un, quelque part puisse ...

Je suis déjà violent envers Lloyd et pourtant, ce gros balourd n'est pas vraiment ... quelqu'un ... bon, elle tient à lui, ça parait et je le déteste déjà pour ça. Mais, je ne veux pas lui faire de mal, j'ai de plus en plus de difficulté à me retenir, la malchance s'écoule de moi trop facilement au rythme de mes pensées et surtout au rythme de mes émotions.

Je l'aime tout simplement ... de tout mon être, pourrait-elle s'en apercevoir ? Je crains le pire si jamais ça se produit, mais en même temps ... je crois que je serais aussi soulagé, d'une certaine façon. Jamais elle ne voudra de moi, mais ce n'est pas de son rejet que j'ai peur, mais plutôt de son attitude à mon égard par la suite et particulièrement de la mienne.

J'ai peur qu'elle me redoute, qu'elle me repousse si j'essaye de l'aide, de la réconforter avec raison d'ailleurs, mais alors, elle sera vraiment seule, personne ne s'intéresse d'assez près à son sort, du moins pas autant que je considère que ce qu'elle mérite. Et si quelqu'un s'intéresse d'assez près à elle, autant qu'elle le mérite, je ne sais ce que je ferais à ce moment ... j'en ai presque peur.
J'ai peur aussi de moi ... de ma possessivité à son égard. De nous deux, je me demande presque parfois qui est vraiment le monstre ...