mercredi 21 mai 2014

Les hauts et les bas d'un coeur (2)

Elle est simple, ça je l'ai découvert particulièrement à ce moment-là.
Alors que moi, tout parait simple dans ma tête, mais jamais lorsqu'il faut l'exprimer ... disons que c'est pour ça que je garde tout dans ma tête, ça semble trop compliqué lorsque je parle ou lorsque je tente de l'expliquer.

Erreur ...

Compliqué ou pas, si le sujet à la moindre chance d'être en lien avec elle, elle veut savoir, comprendre, elle veut que je m'exprime afin qu'elle puisse décortiquer ce que je pense. En fait, même si le sujet n'a pas vraiment de rapport avec elle, mais qu'elle pense qu'il est important, je suis mieux de commencer à réfléchir maintenant pour essayer de sortir le tout sans que ça soit trop compliquer.
...

Je cherche encore un moyen de m'exprimer.
Elle s'intéresse vraiment à ce que je dis ou pense, ça l'intéresse, non pas parce que je suis une personne intéressante, ou parce que tout ce que je dis est nécessairement intéressant, mais parce que je le dis. Bon, maintenant, ne pas oublier de m'exprimer davantage ... le combat est perdu d'avance, mais je peux toujours essayer lorsque ça semble si important pour elle. Seulement elle, je ne vois pas pourquoi je ferais vraiment des efforts pour les autres. Au moment où j'ai eu cette pensée, je ne réalisais pas vraiment ce que je pensais, c'était sur le bateau qui nous menait justement vers le désert. Là où j'ai vraiment vécu des changements.

Un certain rapprochement, je me souviens surtout de celui qui a été physique, ... sur l'autre bateau, celui qui nous menait vers la capitale. Pourquoi elle a voulu me masser les jambes ??!!!?? Et moi, comme un imbécile, je lui ai demandé si elle voulait que je fasse la pareille, heureusement que j'ai trouvé une distraction, parce que honnêtement ... j'ai été le premier surpris par ma réaction ... et dire que je ressentais rien de physique, juste savoir qu'elle posait ses mains sur ma jambe me rendait déjà fou ... du moins, autant qu'un homme peut l'être sans aucune sensation physique.
Par la suite, je suppose que c'est devenu normal pour moi.

La trouver mignonne lorsqu'elle a un peu trop bu à la soirée des mages rouges, lorsqu'elle s'inquiète de tout ou rien, sa manière de faire des sons, jusqu'à ses yeux, si vivants selon moi. Elle a vraiment les plus beaux yeux du monde, je ferais vraiment tout juste pour que ces yeux là se pose sur moi ... juste sur moi.

J'ai eu peur, je l'admet, j'ai encore peur, ça aussi je peux l'admettre. Comment réagir lorsqu'on est amoureux de quelqu'un et qu'est-ce qu'on fait réellement ? Ma vie est loin d'être simple, la sienne est compliquée. Un monde même sépare nos naissances. J'ai essayé de prendre ça avec ma tête et moins mes émotions. Je me suis mis davantage à réfléchir, à elle, à nous, il y a un nous, il peut réellement exister ? Non ... oui, à l'époque, je ne savais pas ...

J'ai demandé conseil à Nazrä, elle se doutait bien que quelque chose me perturbait. Elle a semblé inquiète, je me suis donc inquiété davantage. Elle m'a regardé longuement, pour me juger. Ces mots sont restés gravés dans ma tête. Mais leurs significations m'échappe encore un peu, même maintenant.

"Je t'aime, tu m'aimes, tu aimes les dragoniens, ils t'adorent, tu l'aimes ? Découvre-le avant de dire, avant de faire quoi que ce soit. Prends ton temps, savoure chaque nouvelle sensation, chaque nouvelle émotion qui te fait vibrer, analyse ce qui se passe ici, comprend le avec ta tête, mais aussi avec ton cœur.
Ce que tu comprendra sera différent, ce que tu vivra n'arrêtera pas si tu l'aimes vraiment.
Tu es toi, va à ton rythme, pas à celui que les autres veulent t'imposer.
Il y a plus de subtilité dans l'amour que dans n'importe quel sentiment, je te conseille d'en apprendre autant que tu le peux avant de choisir, car tu choisira à la fin, ce que tu feras.
Tu croiras choisir au début, mais ce ne sera peut-être plus ton choix rendu là. Je te conseille seulement d'essayer tout ce que tu veux essayer avant de faire ton choix final.
Vis tes essais et tes erreurs comme un apprentissage.
Sache que revenir sur ses pas n'est pas mal, sache que avancer peut être terrifiant, parfois ça t'apportera une joie indescriptible, mais avec un chemin long et ardu, parfois, ça n'apporte que souffrance, mais il ne faut pas rejeter l'amour d'une personne pour autant.
En ce moment, tu ne connais pas assez ce sentiment. Sais-tu ce que tu veux faire maintenant ? Quoi que tu fasse, tu vas apprendre quelque chose, il t'appartient de réaliser ce que tu apprends par contre."

Sur le coup, je n'étais pas sûr de moi, je ne le suis toujours pas, mais bon, je ne savoir pas comment réagir, je croyais que si je fermais cette relation, alors peut-être ce serait plus facile. Je savais et je le sais encore aujourd'hui. Elle ne veut pas de relation amoureuse, elle ne veut pas se marier à cause de sa vie désormais.
Lui dire que je l'aimes aurait été une erreur à l'époque, je crois encore que ce l'est maintenant. Je ne suis pas assez sûr. Arrêter ce type de relation, j'ai cru que c'était possible, j'ai essayé, je l'ai à peine repoussé que mes bonnes résolutions me sont revenus dans le visage.

D'accord, j'ai compris ça, je ne peux pas ignorer mes sentiments. La repousser n'aide personne et encore moins elle. J'ai arrêté, mon changement d'attitude a peut-être été remarqué, sûrement, mais elle n'a pas posé de question. Je l'en remercie silencieusement. Les laisser s'épanouir est environ l'équivalent de vouloir souffrir davantage.

Leçon numéro deux, je ne peux pas les ignorer, mais je peux encore moins les empêcher de se développer. Je suis ma propre évolution avec ma tête et pour l'instant, mon choix se résume à souffrir en silence tout en essayant de lui cacher. Mon choix, me pèse, mais je serais bien incapable de la faire souffrir à son tour, car elle sera affecté si elle me dis non, si elle me rejette et elle le fera, j'en suis certain.

Leçon numéro 3, je trouve de plus en plus difficile de voir les autres lui manquer de respect, qu'il soit noble ou non. J'aurais bien aimé dire mon mot à Rash à ce sujet, je lui aurais probablement sauté dessus sans qu'il comprenne ce qu'il ce passe. Le faire sans qu'il puisse comprendre, est inutile et nullement productif, mais sérieusement ... non, je ne veux pas vraiment faire de mal à personne, reste calme, reste calme, devenir plus agité n'aidera personne et j'ai peur des conséquences.

Je garde mon calme en tout temps, partout, il me permet de ne pas faire de catastrophe indésirable. Ruiner la vie des gens est loin d'être mon but.
Je suis resté calme lorsqu'ils l'ont emmené loin de moi, après qu'on se soit fait prendre en flagrant délit dans le camp de l'Empire. Bon, j'ai agis rapidement, sans vraiment penser aux conséquences, seuls la distance qui me séparait d'elle et le temps écoulé m'importait. Maintenant, je risque de payer le prix de cette précipitation, non pas, que je tienne particulièrement à hériter du titre des Danwheir, mais j'aurais bien aimé ne pas donner de munition à mon père contre moi.

lundi 19 mai 2014

Les hauts et les bas d'un coeur

Tout a commencé par une intention gentille.
Aider les gens n'est pas mon but, du moins, pas tout le temps et encore moins tous le monde. Je ne supporte pas de savoir que quelqu'un peut être blessé physiquement alors que j'aurais pu prendre les coups à sa place. Ça, je n'y peux rien et je ne veux pas vraiment changer ma manière de penser, elle me semble juste. Elle permet d'éviter des morts, des blessés inutiles, alors que de toute façon, j'ai une régénération qui me permet de rester en vie en toute circonstance.

Mais d'un point de vue émotionnel ou même psychologique, je ne m'intéresse pas particulièrement aux autres, à moins que je considère que ce soit vraiment important.
Dans son cas, tout à commencé parce que je me suis senti incapable de la laisser toute seule affronter les changements imposés.

Je ne m'y connaissais un peu en demi-monstre, assez pour pouvoir l'aider, assez pour que ce soit réellement utile. Je n'avais pas l'intention de m'impliquer dans sa vie. Je ne pensais pas qu'elle allait s'impliquer dans la mienne. Je ne pensais que ma vie pourrait vraiment intéresser quelqu'un et je ne croyais pas être capable de m'intéresser à ce point à une personne. À un point tel que même connaître les petits détails soient presque une nécessité.

Alors, je l'ai aidé dans sa nouvelle condition de demi-monstre, mais je ne pensais pas que ça irait si loin.
Je me suis investit davantage lorsque je me suis rendu compte qu'elle avait des chances d'être dangereuse pour le groupe à l'intérieur des cavernes des Gorgs. Me tailler la chair n'est pas ce qui me tente le plus dans la vie, en fait, ça n'était pas dans la liste des choses que j'aurais aimé faire, mais bon, j'aime encore mieux ça plutôt que de prendre le risque de la tuer.
 Les changements ne sont pas de sa faute et puis, la douleur je connais. Une de plus ou une de moins, je ne vois pas la différence.

C'est par la suite que tout à commencé.
Je me suis senti incapable de la laisser dans un tel état, surtout après sa première transformation. Elle est une inconnue, mais elle est différente. Je me suis vu un peu à travers elle, vivant des choses que personne d'autre ne peut réellement comprendre, être quelque chose que personne ne veut réellement connaître. J'ai fait un pas supplémentaire pour l'aider, je lui ai promis de l'emmener vers la personne qui m'est le plus chère. À l'époque, c'était vraiment un acte de foi de ma part, je ne la connaissais pas vraiment, pas assez. Mais sa situation m'a attendrie.

Les choses ont pris un nouveau tournant lorsque nous nous sommes rendus à la capitale de l'Empire. J'ai appris à la connaître davantage. Étonnamment pour moi à cette époque, elle s'intéressait aussi un peu à moi. Pour moi, c'était surtout parce qu'elle chercher à connaître la personne qui l'aidait autant. J'ai tellement apprécié nos discussions qu'à partir de ce moment-là, je n'ai pas pu me détacher vraiment d'elle.
On se comprenait, on ne se comprenait pas, elle me poussait dans mes retranchements, elle me mettait en colère, colère injustifiée, je m'en suis rendu compte assez vite, mais la mal était là. Elle me mettait de bonne humeur. Elle était un agréable compagnon de voyage envers qui je voulait apporter une aider de plus que par rapport aux autres. Apprendre à la connaître a été une merveilleuse découverte, je le sais à présent.
Notre "relation" n'a pas changé par la suite, on apprenait à se connaître, on s'appréciait mutuellement.

Le premier choc fut lorsqu'elle a été "donnée" à des marchands de la Province de Vanmar. J'ai été fou de rage sur le moment, on ne la donne pas, elle est une personne, puis l'inquiétude a pris le pas. Aider les autres membres du groupe ne m'intéressait pas, je voulais la retrouver, voilà tout, elle m'était chère, un peu comme Nazrä à l'époque.

...

Le soulagement lorsque je l'ai retrouvé m'a fait du bien, mais ce n'est pas vraiment là que mes sentiments ont évolués différemment. j'ai commencé à voir et surtout à entendre que mon bien être existait aussi selon elle et qu'il était important. D'une part, par honneur, j'avais sacrifié sans le savoir une par de moi-même pour l'aider, bien qu'il n'y ait eu aucun résultat de ce sacrifice. Je me suis rendu compte qu'elle avait le besoin de me comprendre, la compréhension de ce besoin a été long et ardu et même aujourd'hui j'ai encore de la difficulté à me le rappeler.

Elle veut me comprendre, pourquoi ? Je suis là, j'existe, j'apporte parfois un conseil ou une solution, mais bien souvent on ne me comprend pas vraiment, j'agis seul et surtout tout ou presque se passe dans ma tête. Elle a même commencé à observer mes réactions. J'admets que sa volonté à me comprendre me dépasse. Elle est une personne gentille, qui se préoccupe des autres, mais jusqu'à une certaine limite. Envers moi, sa volonté prenait un certain cran supplémentaire.

C'est lors de notre périples dans le désert que j'ai commencé à être un peu différent, je m'en rendais bien compte, mais je ne savais pas trop comment me l'expliquer. Le bonheur simple de la présenter au clan de Dragoniens rouges, de pouvoir la voir s'amuser un peu avec eux. Ils donnent à la vie un sens plus simple selon moi, un sens auquel j'aspire. Elle est simple, ça je l'ai découvert particulièrement à ce moment-là.

samedi 17 mai 2014

De retour parmi les vivants

Je vais bien ... je vais bien ... on dirait presque un mantra, ... mais, non, ce n'est que la phrase que je me tue à répéter à tous le monde. Je viens de revenir à la vie, dans des circonstances ... disons le franchement ... atroce, non, je vais pas particulièrement bien, mieux qu'avant, moins que je ne l'es déjà été, mais ça va aller mieux avec le temps, donnez-moi juste du temps, voilà tout !

Qu'est-ce qu'on peut réellement répondre à cette question là : Est-ce que tu vas bien ?
On l'utilise trop souvent, d'une manière trop superficielle et finalement ... la réponse ne veut rien dire, autant que la question ne veut rien signifier de particulier. On devrait seulement y voir une inquiétude de la part des autres, dans ce cas, pourquoi est-ce qu'il faut donner une réponse qui n'a pas de sens et qui de toute façon, ne va pas rassurer l'autre personne ?

C'est étrange, mais ... avant, je ne pense pas que je me serais questionné sur le sujet. En fait, le côté plus psychologique de cette question ne m'aurait même pas traversé l'esprit. J'aurais répondu d'une façon mécanique, comme tout le monde en fait. Que peut-on répondre vraiment à ça ?

Je en vais pas bien ... complètement, disons que j'ai mal vécu ma mort, mais qui pourrait bien la vivre ?
Je ne sais pas trop pourquoi je suis vivante ... je sais pourquoi Lloyd ne meurt pas, je m'efforce de le garder vivant, mais pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai de spécial ? Ma magie sort un peu de l'ordinaire, du moins, c'est ce que je pensais il y a ... disons un an, ensuite j'ai découvert qu'elle était teintée de magie rouge, un autre style de magie, mais encore là, tu peux comprendre d'où ça vient ... de l'autre côté. Maintenant, je ne sais plus ...

Ma magie n'est ni noire, ni rouge, j'en perds des morceaux et j'apprends autre chose, mais c'est quoi cet autre chose, ça vient d'où lui ?!? D'un esprit qui m'apparaît et qui décide que je ferais un bon barde, d'une voix dans ma tête qui prétend que je serais une bonne prêtresse, sa prêtresse, mais il faut que je le reconnaisse comme étant mon dieu. Il y a des dieux ???!!!??? Ou du moins un, puisqu'il a élu domicile dans ma tête à trois reprises pour m'enseigner sa religion.
Oui, je me suis convertie, par désespoir au début ... maintenant, plus parce que j'aime bien les grandes lignes de cette religion, elle ressemble à celle de Luum, mais elle se base davantage sur la vie ... celle des autres en fait.

Oui, j'ai accepté d'apprendre à chanter avec un esprit qui me parle, mais je n'avais plus grand chose à perdre au début ... maintenant, ça me calme, j'aime bien chanter.
La magie qui vient avec tout ça est différente, de la magie noire, de la magie rouge. Je ne suis plus vraiment ce que j'étais il y a un an, en fait, je ne suis plus grand chose de ce que j'étais supposé être à ma naissance. C'est-à-dire une mage noire, puissante, provenant d'une des meilleures familles et de permettre à la continuité de cette magie en donnant de beaux enfants.

Rentrer chez moi ne signifie plus grand chose pour moi, non pas que j'oublie mes origines, mais plutôt que je ne suis jamais vraiment entrée dans le cadre attendu, que j'ai fait honte à mes parents en étant abandonnée à l'autel, que je les déçois de ne pas être comme ce qu'ils attendaient que ma valeur à leurs yeux est moindre, presque inexistante. Je sais que le retour va être difficile, mais je pense que je ne retournerais plus chez moi, dans ma famille. Après tout, j'ai le choix. Chacun avec leurs conséquences, chacun avec une vie différente.

Parler à Lyra à propos de ça, m'a fait du bien, même si le choix est plutôt apeurant, je pense que celui que je vais faire sera le bon ... pour tous le monde, mes parents y compris.
Après ça, je serais seule ... pas complètement, puisque je tiens quand même à aider le groupe, mais après ... je ne sais pas trop ...

Je ne serais jamais réellement seule, du moins ... non, je ne sais pas trop. Oui, je vais garder dans ma tête des centaines de souvenirs, dans mon cœur ceux que je vais rencontrer.
...
Lloyd sera toujours dans mes prières.
C'est étrange, non ?
J'ai dû creuser la terre pour me sortir, j'ai dû paniquer des centaines de fois, de peur de mourir asphyxiée encore et encore. J'ai ressenti une douleur indescriptible tellement mon corps était en feu, noirci en majorité pendant toute cette épreuve et puis après, et après, et après ... tout au long de ma guérison qui n'est en fait dû à personne d'autre que mes prières et ma ferveur religieuse. Ma guérison est un miracle, un cadeau de mon dieu, mais ce fut long et la terreur de rester comme ça, de ressembler à un monstre toute ma vie, tout ce qui me restait de vie, m'a étouffer longtemps.
J'ai ressenti la plus grande humiliation de ma vie, lorsqu'on m'a pris pour un monstre dans la campagne et une honte presque aussi grande lorsqu'on a accepté de m'aider du bout des doigts. Il ne parlait pas, il me regardait à peine, mais honnêtement, j'aurais suivi cet homme au cheveux rouge partout dans le monde à la condition qu'il m'enlève de cet endroit et c'est ce qu'il a fait. Pourtant, je ne peux pas vraiment en vouloir à ces pauvres villageois.
Pendant des semaines, j'ai oscillé entre des pensées noires, folles et le questionnement.
Pourtant ... pourtant ... malgré tout ce qui m'est arrivé, la première pensée que j'ai eu pour quelqu'un, ce n'était pas vraiment moi, du moins, une fois que ma survie immédiate fut assurée. C'est pour quelqu'un d'autre, de très loin. Ce n'était que des pensées fugaces, lointaines, c'était tout ce dont j'étais capable dans l'état où j'étais. Mais elles me ramenait à quelqu'un ... Lloyd ...
Sommes-nous amis ... non.
Nous ne le sommes pas, mais j'ignore le lien entre nous, j'éprouve de l'attachement pour lui et je m'interroge parfois sur les raisons profondes de cet attachement. Avant je n'y aurais pas réfléchi, aujourd'hui, oui. Je pense même maintenant à pourquoi il a tant hésité avant de répondre à Rash, éprouve t-il de l'attachement pour moi ?

Il suffit que je lève les yeux pour voir que oui, je ne suis pas aveugle, il a une sorte de douceur dans les yeux lorsqu'il me parle, mais ce n'est pas de l'attachement à proprement parler, je me suis retenue, mais pour moi ça ressemblait plutôt ce qu'on éprouve devant un enfant ou un petit animal qui vous attendrit. Nous n'avons pas le même attachement, mais le mien, c'est quoi ?

Nous ne sommes pas amis, mais je suis heureuse qu'il s'en soit fait un quand même. Ah ! l'orgueil mâle complique tellement les hommes lorsqu'il est question de sentiment.